Le Covid-19 a assurément été le meilleur Chief Digital Officer du monde entier, renforçant le rôle déjà prééminent des solutions numériques des plateformes de streaming. Mais la qualité de l’attention n’est pas la même lors d’un event Zoom qu’en présentiel. Alors comment rendre un live streaming attractif ?
La pandémie a renforcé la cote de popularité des solutions freemium en temps réel dont tout le monde s’est emparé, Zoom, Teams et autres Livestorm en tête. Oui, mais..., car il y a un “mais”.
Ces solutions, qui avaient encore un goût d’originalité un an plus tôt, sont devenues, contexte oblige, des outils du quotidien. Très vite, les utilisateurs ont commencé à trouver le jouet moins intéressant et l’ennui, ennemi public numéro 1 en matière d’événements et de contenus, et une certaine lassitude, ont commencé à se manifester.
L’état de concentration se modifie lorsque l’événement, transposé au format digital, s’invite dans notre intimité en cas de télétravail ou face à l’écran dans un cadre professionnel plus traditionnel. Au risque d’énoncer un oxymore, rendre le live vivant et attractif ne s’improvise pas.
Le live vidéo, c’est fait pour être vivant !
Face à l’afflux d’offres de live vidéo streams, comment capter, puis maintenir, l’attention de ses publics tout en répondant aux enjeux propres à l’entreprise ou à la marque, qu’ils s’agissent de contraintes liées à une diffusion internationale (fuseaux horaires), budgétaires, sécuritaires ou informatiques... : telle est la question ! Mais encore : comment se démarquer ? Pourquoi scénariser son live ? Il y a le bon et le mauvais live ! Et ce que chaque entreprise souhaite est assurément de se classer dans la première catégorie. Voici quelques clés pour transformer l’essai avec succès.
Susciter l’intérêt dès l’amont
Certains diraient même “faire monter la mayonnaise”, sans oublier que pour qu’elle prenne vraiment et qu’elle soit appréciée à sa juste valeur, il importe de tenir ses promesses : mensonge au volant, défiance au tournant. Si la clé de voûte d’un événement reste son contenu et son articulation, il ne faut pas oublier qu’il procède de trois phases de communication : l’avant, le pendant et l’après. L’appétit venant en mangeant, ne négligeons pas la phase "apéritive''.
On pourra ainsi penser une séquence de teasing pour les réseaux sociaux internes ou externes, et/ou dédier un mailing, dans lesquels sera relayée, par exemple, la participation de tel invité, tel expert, VIP…. Il s’agit là de piquer la curiosité sans spoiler l’ensemble de l’événement. De même, le ton de l’invitation a son importance, que la participation soit quasi-imposée ou optionnelle.
Quel que soit le public ciblé (l’interne, les médias...) et tout en l’adaptant, on ne fera ni trop formel, ni trop austère : on a dit “invitation” et non “convocation”. Ce qui sous-entend générer le désir de venir.
Retrouver le goût du collectif
Parce que l’événement digital, c’est “être séparés mais ensemble”, il est crucial de faire naître le sentiment d’appartenance à un collectif sous une forme nouvelle. Même si cela se fait par écrans interposés, chaque participant doit avoir le sentiment de retrouver son client, son collègue de travail, un confrère...
Le webcast permet cela car il n’est pas un webinaire : l’information n’est pas descendante, auquel cas, il serait compliqué de soutenir l’attention dans la durée, et la part belle peut être et doit être faite à l’échange et à l’interaction.
Un live interactif réintroduit de la participativité et du sens, et donne chair à ce qui était, au départ, dématérialisé. Cela implique également de réinventer la notion de rendez-vous. Même si un replay est disponible par la suite, il convient de communiquer le sentiment d’une occasion à ne pas manquer : la magie du direct.
En résumé, le live doit redonner le goût du vivre/travailler/partager ensemble.
L’interactivité favorisant l’attention, il ne faut pas hésiter, non plus, à ludifier l'événement. Pour cela, on recourt à des outils novateurs, de type webapp, qui vont engager l’auditoire, notamment en gamifiant l’événement.
Maîtriser son environnement informatique
Si les aléas du direct ont fait le bonheur des bêtisiers et peuvent avoir le charme de l’authenticité, il faut être honnête : le jour J, on se passerait bien du moindre couac.
Pour cela, on anticipe au maximum en amont. On consulte la direction des systèmes d’information (DSI) pour identifier les contraintes sécuritaires et techniques de l’entreprise, ainsi que les opportunités.
C’est le moment de se poser les bonnes questions, sachant qu’il n’y en a pas (ou presque) de mauvaises. Quelle est la taille estimée de l’audience ? Cela permettra d’assurer le bon déroulement de la diffusion en live streaming en optimisant l’utilisation de la bande passante ou en lui dédiant un budget.
Il convient aussi de se pencher sur le choix du meilleur support de retransmission : si les solutions proposées par des plateformes comme Facebook ou YouTube fonctionnent bien, surtout dans le cas d’un format court, rappelons-nous que “quand c’est gratuit, c’est vous le produit”. En optant pour ces plateformes, l’entreprise n’est plus l’unique propriétaire du contenu et sa base de contacts peut être exploitée.
Enfin, on s’interroge rapidement sur la nécessité de mettre en place un duplex ou de recourir à un plateau télé.
Dispose-t-on d’espaces adaptés au tournage ? Faut-il louer un studio tout équipé ? Quid de la bande passante pour s’assurer que les 20 ou 200 ou 10 000 convives et + puissent accéder simultanément à ce live ? Autant d’éléments à verrouiller qui vont jouer sur la scénarisation de l’événement.
Scénariser son événement en live streaming
Car oui, un événement, même dématérialisé, se scénarise. Et cela, tant pour soutenir l’attention que pour appuyer l’intérêt du live. La mise en scène peut se fonder sur l’agrégation de briques de ludicité (sondages, jeux, questions-réponses, expériences interactives ou immersives), qui engageront les participants et les maintiendront actifs ; ou encore sur l’éclairage d’experts, des témoignages de l’interne...
Tous ces éléments doivent être mis en perspective avec le fil conducteur de l’événement. Ils doivent le nourrir et non pas noyer le poisson. Le fond et la forme et non pas le fond (qui reste la colonne vertébrale) ou la forme, car in fine tout contenu vidéo doit autant valoriser l’émetteur que le récepteur ... Et bien sûr, l’éditorialiser.
“Content is king” !
“Content is king”, disait Bill Gates à la fin des années 90. Vingt plus tard, ce mantra est toujours d’actualité et s’applique également à l’événementiel. On définit le propos principal, en se concentrant sur un ou deux messages principaux.
On pense “direct’ aussi bien en termes de diffusion qu’en matière de formulation : pas de longues dissertations ni de démonstrations alambiquées. Idem côté intervenants, on sélectionne quelques experts, et on conserve, si possible, un temps d’échange avec l’assistance.
Pour sécuriser au maximum le déroulement de l’événement, on le structure et on établit un conducteur, de l’introduction à la conclusion en passant par l’annonce des thèmes et les questions-réponses. Sans oublier les remerciements, y compris de l’audience, et un peu d’auto-promo pour gagner quelques abonnés sur les réseaux sociaux ou à la newsletter...
Si le live fait partie intégrante de l’activité de l’entreprise ou de la marque, on ne néglige pas l’importance d’en faire un objet de communication à part entière. On le signe alors en créant une identité sonore et visuelle dédiée, cohérente avec l’image de marque.
Et après ?
Sur les réseaux sociaux et via un mailing, on prolonge la séquence de communication, on tire les enseignements de ses réussites et de ses erreurs, on mesure les retombées. Soigner son live, c’est avoir le regard tourné vers l’avenir : demain, les événements seront pour la plupart hybrides et mélangeront présentiel et distanciel. Et seront à la fois collectifs et personnalisés.
Chaque cas étant particulier, faire appel à un professionnel, c’est assurer que les différentes dimensions, événementielle, audiovisuelle, éditoriale et informatique, de votre live seront prises en compte et déterminées avec précision.
C’est à ces différents niveaux qu’Orange Events vous accompagne, pour accoucher d’un live vivant, viable dans la durée, et vous aider à en révéler les multiples potentiels.
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