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Photo du rédacteurThierry Bardy

La reprise de l'événementiel s'accélère par un effet de rattrapage





Qu'ils soient festifs, internes aux entreprises, institutionnels, grand public, les événements se multiplient en France et en Europe du Sud avec une activité revenue à 90 % du niveau de 2019.

« Nouveau gouvernement, contexte économique et politique complexe… les patrons ont d'autant plus besoin de se retrouver pour en discuter. Alors la Rencontre des Entrepreneurs de France devrait faire le plein », se félicite Frédéric Bedin, président du directoire d'Hopscotch, organisateur de la REF les 29 et 30 août à l'hippodrome de Longchamp, pour le compte du Medef, avec, pour la première fois, une scène dédiée aux licornes françaises et un village réservé aux start-up. Plus de 4.500 participants et 150 intervenants sont attendus.

Pour Hopscotch, ce n'est que le coup d'envoi d'une rentrée animée, l'année s'annonçant comme l'une des meilleures de son histoire. Tous les types d'événements, de 150 à 5.000 personnes, sont au vert, même si perdurent des formules hybrides avec des sessions en ligne.

Une centaine d'événements à Deauville

Festif à la manière d'Accor au Parc des Princes, institutionnel à l'instar de l'inauguration du quartier immobilier La Félicité par Emerige, interne tel le Brand Seminar de Clarins, BtoB comme le Partner Executive Summit de Dassault Systèmes, grand public avec le Festival du film américain de Deauville.

Du 3 au 10 septembre, Le Public Système Cinéma, filiale spécialisée d'Hopscotch, orchestrera cette manifestation pour le compte du CID, le Centre international de congrès de la cité normande. « Pour nous qui retrouvons cette année une activité proche de 2019 avec 100 événements et 130 prévus en 2023, ce festival est l'un de nos grands rendez-vous , avec 60.000 participants, dont 2.500 étrangers, 42 millions d'euros de retombées économiques », explique Carine Fouquier, directrice du CID, inauguré il y a trente ans par Clint Eastwood, venu présenter « Impitoyable ».

Et cette édition promet d'être « exceptionnelle avec quatorze premiers films, trois autres primés à Cannes, trois longs-métrages français en première mondiale, des documentaires puissants, une centaine de productions, et le soutien d'OCS, Chanel, Roederer, Air France, Barrière », confirme Bruno Barde, directeur du Public Système Cinéma. Dans la foulée, le CID, seul auditorium à disposer d'un son Dolby Atmos, accueillera les 2.300 professionnels du congrès de la Fédération nationale des cinémas français, et enchaînera les soirées d'entreprise, une convention pour Vinci, les Rencontres Amrae (assurance)…

Cela repart bien aussi pour le lyonnais GL Events qui, au premier semestre 2022, avait déjà réalisé 88 % de son chiffre d'affaires 2019 sur la même période, ou pour Viparis. « Nous aurons totalisé 320 événements ce second semestre, contre 329 en 2019. Il y a un rattrapage et la pandémie a montré à quel point la rencontre physique est nécessaire pour nouer des affaires », note Pablo Nakhlé Cerruti, son directeur général.

Il reconnaît toutefois que ces événements sont souvent de taille plus modeste. Du coup, la tendance est de regrouper des Salons couvrant l'ensemble d'une filière, de l'amont à l'aval. Ainsi, Porte de Versailles, du 17 au 23 octobre, Viparis va recevoir simultanément le Salon BtoB Equip Auto (1.000 exposants et 80.000 professionnels) et le Paris Automotive Summit organisé par Comexposium, mais aussi le Mondial de l'Auto, dont Hopscotch a élargi le spectre aux nouvelles mobilités.

De la même façon, le Siec (Salon de l'immobilier commercial) se tiendra aux dates de la Paris Retail Week. « Ce type de configuration est appelé à se développer, pour renforcer l'attractivité du déplacement physique pour le visiteur et l'exposant face aux offres numériques », confie le dirigeant de Viparis.

Rebond inégal en Europe

Ce rebond de l'événementiel touche toutefois inégalement l'Europe. « Il est net en Europe du Sud, qui va réaliser 90 % du niveau de 2019, mais moins marqué en Europe du Nord et notamment en Allemagne, touchée par les problèmes énergétiques, avec des scores autour de 80 % », commente Ricard Zapatero, président de l'Emeca (European Major Exhibition Centres Association) qui regroupe 25 sites leaders, tels Brussel Expo, Viparis, MCH en Suisse, etc.).

De la même façon, « plus les événements sont internationaux, plus leur reprise est freinée par les contraintes de déplacement », pointe Olivier Ginon, patron de GL Events. « Les Américains sont de retour, mais il manque toujours les Japonais, les Chinois, et bien entendu, les Russes », observe Ricard Zapatero.

Enfin, l'événementiel est directement corrélé à la santé des économies, mises à mal par la pandémie, la guerre en Ukraine et ses sanctions, les coûts de l'énergie, l'inflation. Donc certains secteurs souffrent pendant que d'autres restent robustes : la santé, la sécurité, les innovations numériques ou vertes…

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