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Photo du rédacteurThierry Bardy

Le bureau en quête d'un second souffle

Samir Hamladji

Entre télétravail et semaine de 4 jours, il semble impératif de redessiner les contours de l'expérience de vie au travail qui ne peut s'affranchir des effets de deux années de pandémie.

Et le défi majeur est le suivant : comment faire de l'immobilier dans un monde mobile ? interroge l'étude « le travail déraciné » du Boson Project, structure accompagnant les entreprises dans leur transformation.

« Le rapport au travail se veut davantage désengagé dans l'imaginaire collectif. Le travail est ainsi détaché de toute contrainte spatiale », appuie Anne-Sophie Winiszewski, directrice conseil transformations et espaces de travail au sein du Boson Project. Et le bureau en tant que lieu physique doit épouser cette sacro-sainte flexibilité et être en mesure d'absorber des flux variables… dans un espace invariable.

Mais quand 57 % des décideurs interrogés au sein de cette enquête disent réduire leur surface par salarié, 48 % ressentent une augmentation du taux d'occupation depuis 2022.

« La semaine de 4 jours a contribué à cela et a réduit, de facto, le temps de télétravail », précise Anne-Sophie Winiszewski. Dans ce contexte, le rôle du directeur immobilier va lui aussi - radicalement - évoluer et sortir de l'ombre.

Le bureau, un levier d'attractivité des talents

« Au fil du temps, le directeur immobilier s'est davantage rapproché de la direction des ressources humaines. Pour schématiser, il s'occupait d'actifs matériels auparavant, il s'occupe désormais des gens. », déchiffre Robin Rivaton., essayiste et spécialiste des questions immobilières. Une mutation profonde qu'entérine Frédéric Goupil de Bouillé, directeur de l'Association des directeurs immobiliers. 

Autre problématique, et non des moindres, celle de l'attractivité et de la rétention des talents. Une guerre féroce au sein de laquelle le bureau pourrait avoir de sérieux atouts à faire valoir, certaines entités ayant fait le choix de faire de leur lieu de travail un « écrin » où lesdits talents pourraient s'épanouir et se développer.

« Mais le bureau doit offrir les conditions idoines au travail collaboratif . Si les espaces de réunion sont restreints ou que l'informatique ne fonctionne pas correctement, cela rend immédiatement la partie collaborative moins intéressante », développe Robin Rivaton. Et ainsi enjoint le collaborateur à privilégier la démarche individuelle. Et pousser un peu plus le bureau au bord du précipice.

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