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Photo du rédacteurThierry Bardy

Rétablir la confiance en internet est une priorité



En dépit des réelles avancées que représentent l'intelligence artificielle, cette technologie donne lieu à une prolifération inédite de fake news sur la toile. Fabien Poggi appelle à construire « un internet de la confiance » fondée sur deux piliers.




« À l'heure où n'importe quel contenu numérique peut être généré par une intelligence artificielle, authentifier une information devient chaque jour plus difficile. » (Getty Images)Publié le 28 juil. 2023 à 11:39Mis à jour le 28 juil. 2023 à 11:48 Les deux dernières années ont été marquées par une accélération inédite des outils d'intelligence artificielle. Le succès de ChatGPT , mais aussi de solutions de génération d'images ou de simulation vocale, ouvre de réelles perspectives en matière de création artistique comme d'automatisation de nombreuses tâches. Mais ce tournant technologique multiplie l es risques associés aux fake news . À l'heure où n'importe quel contenu numérique peut être généré par une intelligence artificielle, authentifier une information devient chaque jour plus difficile. Dès lors, il devient urgent de construire un internet de la confiance. Un objectif que seule la blockchain permettra d'atteindre. Ils s'appellent ChatGPT, Bard, DALL-E, Firefly et ils transforment en profondeur la production de contenus numériques, mais aussi les méthodes de production de nombreux secteurs. Les outils d'intelligence artificielle générative simplifient le quotidien de millions de personnes, accélèrent les processus des entreprises et rebattent les cartes de la création artistique en ligne. Repenser la loi Derrière ces exploits technologiques qui relevaient jusqu'à peu de la science-fiction, se cache un côté obscur. Le potentiel de l'IA générative est mis à profit par des personnes mal intentionnées pour produire des photos et vidéos trompeuses, usurper une identité ou encore nourrir des bots inondant les réseaux sociaux de messages commerciaux ou à portée politique. Cette prolifération des fake news et des deepfakes intervient alors que la sécurisation du web est à l'ordre du jour parlementaire. Un projet de loi visant à « sécuriser et réguler l'espace numérique » a ainsi été adopté à l'unanimité par le Sénat le 5 juillet dernier. Pour construire un internet de la confiance, il est nécessaire de construire des processus sécurisés d'authentification de l'information et des contenus. Face à la recrudescence des escroqueries en ligne et du cyberharcèlement mais aussi à la nécessité de protéger les mineurs de nombreux contenus disponibles en ligne, ce texte prévoit entre autres la création d'un filtre « anti-arnaque » contre les SMS ou mails frauduleux . L'exclusion des cyberharceleurs des réseaux sociaux ainsi que des sanctions dissuasives à l'égard des sites ne permet toujours pas de vérifier l'âge de leurs utilisateurs. Autant de mesures nécessaires pour enfin réguler des espaces numériques encore trop peu encadrés. Cet effort législatif bienvenu sera-t-il cependant suffisant pour contrer les vagues de désinformation toujours plus puissantes permises par l'intelligence artificielle ? Il est probable que non. Pour construire un internet de la confiance, il est nécessaire de construire des processus sécurisés d'authentification de l'information et des contenus. La montée en puissance de la blockchain Or, seule la blockchain pourrait constituer une telle source de vérité inaltérable. Décentralisées et parfaitement sécurisées, les blockchains fournissent en effet de parfaits supports pour identifier de façon certaine les internautes et les contenus partagés en ligne. Aujourd'hui utilisés pour sécuriser les transactions sur les plateformes du Web 3.0 , ces processus pourraient facilement être mis à profit pour créer des passeports numériques inviolables et attestant à tout moment de l'authenticité d'une image, d'une information ou de l'identité d'un créateur de contenu. Lire aussi : Ce passeport pourrait alors être rendu nécessaire pour accéder à l'ensemble des médias et plateformes diffusant de l'information. Chaque contenu serait ainsi associé à un identifiant unique, infalsifiable du fait de la décentralisation de la blockchain, et que chacun pourrait aisément vérifier en un clic. Les compétences en matière de blockchain étant désormais relativement accessibles aux entreprises, une telle solution d'authentification de l'ensemble des contenus diffusés en ligne pourrait être développée rapidement par les équipes techniques des médias et plateformes elles-mêmes ou par des acteurs intermédiaires. Les atouts nécessaires pour construire un internet de la confiance sont donc entre nos mains. Face aux risques que les mauvais usages de l'intelligence artificielle font peser sur la vie publique, la blockchain constitue d'ores et déjà un outil décisif qui peut mettre la technologie au service de la vérité. Fabien Poggi est président et fondateur de Starton. Fabien Poggi

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