Cette semaine, j’attire votre attention sur l’ information n°1. Une authentification robuste arrive, renforcée par la carte nationale d’identité (version 2021 et +) pour vos connections sur vos sites habituels. Une application mobile protégée par un code pourra s’appuyer sur cette carte d’identité nouvelle formule. Les premiers cas d’usage mentionnent le filtrage pour l’entrée sur des sites adultes, des procurations diverses…
Les détenteurs des nouvelles cartes d’identité délivrées à partir de 2021 pourront donc bénéficier du service « France Identité Numérique », qui conférera à une authentification en ligne le même degré de robustesse qu’avec cette carte d’identité nationale. Une application mobile couplée à cette carte permettra d’effectuer des démarches administratives en ligne. Les cas d’usage évoqués en premier : preuve de majorité pour l’entrée sur les sites adultes, procurations pour le retrait de colis… L’usage nécessite donc d’être en possession de sa carte d’identité, de son app mobile et du code PIN spécifique destiné à protéger les informations stockées sur la carte. L’application sera disponible en « béta » au mois de mai.
La finalité est louable : donner à chaque citoyen européen l’accès à ses données de santé quel que soit le pays dans lequel il voyage. Ce texte vise également la facilitation du partage de ces données entre professionnels de santé, chercheurs et industriels. Cette intention suscite cependant quelques questions sur les méthodes pour y arriver. Bien que des « protections solides » devront être mises en œuvre en matière de confidentialité et sécurité, l’on ne peut s’empêcher de penser que ce sont ces mêmes protections solides ayant cours aujourd’hui qui tentent de protéger les données centralisées, régulièrement pillées ou prises en otage par des officines obscures extorquant le maximum d’argent à leurs détenteurs, quand elles ne les détruisent pas purement et simplement. Enfin, les citoyens pourront choisir de « restreindre » l’accès aux professionnels de santé, ce qui laisse entendre qu’une approche volontariste du patient par « opt-out » sera retenue pour restreindre le périmètre.
La guerre en Ukraine que certains qualifient d’hybride (à la fois physique sur le terrain et cyber sur les réseaux) commence à révéler que les forces en présence ne sont pas si disproportionnées, tout du moins sur le plan cyber. Le plan d’invasion totale de l’Ukraine ayant immobilisé des files interminables de chars sur le terrain dans leur route jusque Kiev semble avoir été largement perturbé par des problèmes logistiques. Et cette logistique passait par la Biélorussie et son réseau ferroviaire, dont les appareils informatiques sont pour la plupart pilotés par Windows XP, met de choix pour n’importe quel hacker, quelle que soit sa nationalité.
Aux USA, Waymo (filiale d’Alphabet – maison mère de Google) teste depuis 2018 ses taxis autonomes à Phoenix puis à San Francisco. Il en est de même pour General Motors avec sa filiale Cruise. En Chine, Baidu mène le train des sociétés testeuses de taxis autonomes, et contre toute attente, la législation y est plus favorable qu’aux USA voire en Europe. Pour cette dernière, seule l’Allemagne semble avoir pris le taureau par les cornes, Intel et Mobileye déploieront un service de robots-taxis à Munich en 2023. La France pour l’instant voit apparaitre quelques projets de navettes sans chauffeur pour de courtes distances (gares, aéroports…).
Comments