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  • Photo du rédacteurThierry Bardy

Une puissante tempête solaire pourrait couper internet

Philippe Clement - Cette semaine j’attire votre attention sur l’information n°5. Dans nos sociétés où l’urgence règne et où l’on a parfois des difficultés à étendre notre profondeur de champ sur plusieurs années, des événements rares tels les éruptions solaires exceptionnelles pourraient venir remettre en cause durablement notre relation aux services numériques.



Ce livre blanc émanant de 150 experts du monde de l’identité (fédérée) montre à quel point l’insécurité numérique devient impactante dans un monde de services numériques. Cet ouvrage montre l’ambition d’un collectif d’acteurs de la finance, des télécoms, des éditeurs de logiciels et de fondations pour établir un nouvel environnement de confiance sur l’internet existant, grâce aux outils disponibles mais aussi grâce à une nouvelle gouvernance stricte en matière d’établissement de la confiance numérique. Basé avant tout sur la propension des banques à vérifier et à garantir les données du fameux KYC (Know Your Customer) imposé par les pouvoirs publics lorsqu’une personne ou société crée un compte bancaire, ce projet de réseau de confiance GAIN vise une mise en service en 2022. Petite remarque, seule l’identité fédérée est mentionnée dans cet acte d’engagement, ce qui signifie que les informations des personnes sont toujours détenues par des sociétés. L’élargissement de ce collectif aux systèmes décentralisés aurait été apprécié.

Les grands acteurs du Net qui nous fournissent nos services préférés (mail, chat, recherche, réseaux sociaux, calendrier, gaming…) en savent déjà beaucoup sur nous, et souvent bien plus que nos propres conjoints. Au-delà de ces services, l’écosystème des objets connectés qui nous entourent en apprend parfois également beaucoup sur nos comportements. La gendarmerie possède ainsi une cellule d’investigations (ComCyberGend) spécialisée dans l’examen des objets connectés dans une scène de crime. Et l’on serait surpris de cette quantité d’objets qui nous entourent et qui collectent de nombreuses informations : passerelles domestiques ou internet, pacemaker, alarme, caméras… et leurs interactions dans le Cloud sont également autant de traces de nos comportements. Entre 40 et 80 objets connectés sont en moyenne recensés sur une scène de crime, ce qui démontre tout le potentiel d’investigations possibles, y compris par les fournisseurs potentiels de ces objets...

Nos smartphones nous espionnent, on le savait déjà… Mais certains d’entre eux (principalement chinois, comme ceux du fabriquant Xiaomi) possèdent un module de censure axé sur certains mots clés (free thibet, voice of america, Longing Taiwan Independence…). Ce module aurait été désactivé pour les pays européens, mais des chercheurs ont identifié des tâches qui peuvent les réactiver à distance. Par ailleurs, lorsqu’un utilisateur de ce smartphone utilise le Xiaomi Cloud Service, des SMS cryptés seraient envoyés sur des serveurs Xiaomi, le contenu n’ayant pu être décrypté par ces chercheurs.

Le QR Code apposé sur la boite de cosmétique représente le point d’entrée du client dans l’univers de leur fabrication et de leur traçabilité. Informations relatives aux étapes de fabrication du produit, à sa composition, au packaging, aux partenaires de la marque, ainsi qu’à des tutoriaux vidéo pour le bon usage du produit sont autant d’arguments qui permettent un échange beaucoup plus personnalisé avec le client. A l’autre bout de la chaine, les responsables de produits disposent d’une interface sécurisée pour créer les passeports uniques des produits personnalisés (ou non) mis à disposition de la clientèle.

Les événements les plus improbables présentent parfois des impacts incommensurables sur le fonctionnement de notre société moderne. L’épisode Covid en est un excellent exemple. Les tempêtes solaires en sont un autre. Celle de 1859 avait perturbé fortement les communications télégraphiques, pourtant d’un niveau technologique plutôt archaïque au regard de l’évolution numérique de notre société de ces 30 dernières années. Les chercheurs qui se sont penchés sur les impacts d’une telle éventualité prédisent des ruptures de services conséquentes sur nos systèmes d’échanges de données, et particulièrement l’Internet, pouvant aller de quelques semaines à quelques mois. Les gestionnaires du réseau électrique intègrent ce risque. Qu’en est-il des opérateurs de transmission de données ?


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