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  • Photo du rédacteurThierry Bardy

Cancer : Sanofi s'allie à un spécialiste de l'IA

Cancer : Sanofi s'allie à un spécialiste de l'IA


Florian Maussion


Exscientia a développé une plateforme utilisant l'intelligence artificielle pour concevoir de nouveaux traitements contre le cancer.

Sanofi continue de préparer l'avenir. Vendredi, le groupe pharmaceutique français a annoncé la conclusion d'un accord de recherche stratégique avec le spécialiste britannique de l'intelligence artificielle Exscientia. Fondé en 2012, celui-ci a mis au point une « plateforme de médecine spécialisée » en oncologie, qui doit permettre, grâce à l'IA, de concevoir de nouvelles molécules, mais aussi de mieux cibler les patients pour choisir un traitement adapté. Il collaborait déjà avec Sanofi depuis 2016.

L'accord porte sur l'utilisation de cette plateforme, qui travaille les échantillons biologiques de patients, pour la mise au point « de 15 nouvelles petites molécules candidates en oncologie et immunologie », précise le laboratoire français dans son communiqué.

5,2 milliards de dollars

Exscientia, qui dirigera les activités de conception, va recevoir un premier paiement de 100 millions de dollars (88 millions d'euros). Cette somme pourra être portée jusqu'à 5,2 milliards de dollars (4,6 milliards d'euros), par étapes successives. La firme d'Oxford percevra aussi une « redevance progressive sur les ventes » en cas de commercialisation d'un produit thérapeutique, pouvant aller jusqu'à 21 %.

Cette collaboration « a pour but de transformer la manière dont s'opèrent la recherche et le développement de nouvelles petites molécules contre le cancer et les maladies immunitaires, a déclaré Frank Nestle, responsable de la Recherche chez Sanofi. Le recours à l'intelligence artificielle permettra non seulement d'écourter les délais de R&D, mais aussi de concevoir des médicaments mieux ciblés et de qualité supérieure pour les patients. »

Plusieurs acquisitions

Sanofi multiplie depuis plusieurs mois les acquisitions et partenariats stratégiques. En novembre, il avait noué un accord avec le géant chinois du Web Baidu pour l'utilisation d'une plateforme de séquençage spécialement développée pour l'ARN messager. Une manière pour le groupe français de rattraper son retard en la matière, après l'échec du développement de son vaccin anti-Covid utilisant cette technologie. En septembre, il s'est également offert, pour 1,6 milliard d'euros, la biotech américaine Kadmon, qui a mis au point un nouveau traitement pour les patients greffés.

Mais c'est bien dans l'oncologie que Sanofi met l'accent. Fin 2020, le laboratoire français avait commencé par racheterla société néerlandaise Kiadis, spécialisée dans la thérapie cellulaire contre le cancer, pour un peu plus de 300 millions d'euros. Début 2021, il a acquis, pour près de 1 milliard d'euros, de la biotech britannique Kymab, qui développe des anticorps monoclonaux pour traiter les maladies immuno-inflammatoires et les cancers.

Le mois dernier, il s'est offert l'américaine Amunix, qui travaille sur un traitement à base de cytokines thérapeutiques, pour quelque 900 millions d'euros. En parallèle, Sanofi a vu plusieurs traitements recevoir l'autorisation des autorités sanitaires, américaines et/ou européennes : le Sarclisa, contre un cancer rare de la moelle osseuse, et le Libtayo, contre le cancer du poumon.

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