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  • Photo du rédacteurThierry Bardy

Intelligence générative ; la war game a débuté



Florian Dèbes


Brique par brique, Google introduit l'intelligence artificielle générative dans ses produits, de Google Doc à Google Cloud. Baidu doit présenter son chatbot Ernie.

Google pensait reprendre du poil de la bête en présentant mardi 14 mars des fonctions d'intelligence artificielle générative pour Google Doc, Gmail et sa plateforme de cloud quelques jours avant une conférence de son rival Microsoft. Mais c'est finalement OpenAI, le laboratoire partenaire du père de Windows, qui lui a volé la vedette en dévoilant quelques heures plus tard GPT-4, la nouvelle version du modèle de langage sous-jacent au phénomène ChatGPT, le premier logiciel capable de tenir une conversation.

Il n'empêche, Google est loin d'avoir dit son dernier mot. « Aujourd'hui, nous mettons à disposition un modèle efficace, en termes de taille et de capacités, et nous ajouterons bientôt d'autres tailles », souligne Thomas Kurian, le patron de Google Cloud, dans le post de blog annonçant la disponibilité du modèle de langage PaLM pour quelques clients sélectionnés de la plateforme d'informatique en ligne.

Google mise sur la personnalisation

Ces privilégiés pourront développer diverses applications (chatbot, recherche, traduction, résumé, création d'image, code informatique, etc.) en s'appuyant sur ce modèle qui peut être nourri avec jusqu'à trois fois plus de données que GPT-3.5 - mais vraisemblablement beaucoup moins que GPT-4. Surtout, Google associe à son offre un logiciel qui permettra aux clients de personnaliser leurs modèles - notamment en les entraînant avec leurs propres données - plus facilement qu'il n'est possible de le faire sur la plateforme cloud Microsoft Azure.

Le duel entre Google et Microsoft continuera par ailleurs ce jeudi 16 mars. Alors que le géant de Redmond devrait, selon les fuites publiées par la presse spécialisée, présenter à son tour des briques d'intelligence artificielle intégrées dans ses logiciels Word et Outlook, le point sera gagné par celui qui mettra son innovation le plus vite dans les mains du plus grand nombre. Qualifiées de « baguette magique » par Google, les fonctions de génération automatique de brouillon pour Gmail et Google Doc dévoilées mardi n'ont pas encore terminé d'être testées, notamment sur le plan éthique.

Baidu en embuscade

Mais dans ce domaine, la compétition ne se résume pas à deux champions américains. C'est le 16 mars également que le chinois Baidu doit présenter Ernie, le chatbot qu'il compte associer à son moteur de recherche, à l'instar de ChatGPT sur Bing (Microsoft) et de Bard dans Google. Mais le moment s'annonce à haut risque. D'après le « Wall Street Journal », le prototype n'était encore guère satisfaisant une semaine avant la présentation. Des salariés vendaient même leurs actions par anticipation d'un coup de tabac boursier.

Plus modeste, la start-up Anthropic, dans laquelle Google a récemment investi 300 millions de dollars pour 10 % des parts, selon le « Financial Times », vient de dévoiler son modèle de langage appelé « Claude ». Elle espère se démarquer d'OpenAI avec un système bridé de façon à éviter les conversations offensantes.

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