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  • Photo du rédacteurThierry Bardy

Cloud souverain, l'Europe au défi

Cette semaine, j’attire votre attention sur l’ information n°3. Les tentatives de construction de robots humanoïdes n’ont jusqu’ici pas été couronnées de succès, malgré quelques images spectaculaires de chez Boston Dynamics. Et pourtant Elon Musk s’est lancé ce défi avec son robot « optimus », qu’il ne considère pas si éloigné de son véhicule Tesla, un robot sur 4 roues.

Philippe Clément

Senior Advisor for Strategic Innovation

  1. Cloud souverain, l'Europe au défi

Une trentaine de patrons d'entreprises de logiciels françaises demandent à l'Europe d'écarter les acteurs non européens de la fourniture des services de cloud les plus sensibles. Le cloud souverain européen est un peu comme le monstre du Loch Ness, on en parle depuis des lustres mais on n'en voit pas la tête. Aucun acteur ne pèse plus de 2 % du marché dominé à plus de 60 % par trois acteurs américains Google Amazon et Microsoft. Un marché dont les experts pensent qu'il devrait atteindre 260 milliards d'euros d'ici 2027 soit l'équivalent de celui des télécoms. Les tentatives défendues et subventionnées par les gouvernements successifs n'ont pas prospéré. Certains ont fini par bâtir des alliances et accepté d'utiliser des technologies américaines, Thales avec Google et Capgemini/Orange avec Microsoft. Des groupes qui affirment garantir le plus haut niveau de cybersécurité pour les entreprises qui sont leurs clients. Et prospèrent sur l'absence d'alternative européenne d'envergure.

  1. Cybersécurité, mieux vaut prévenir que guérir

Les avertissements et les constats de blocages se multiplient à la suite d’attaques par Internet. Les Ehpad, les mutuelles, les centres hospitaliers, les villes, les départements, les structures agricoles viennent compléter le tableau apocalyptique des grandes entreprises ou organisations privées/publiques ayant déjà subi des dommages considérables. Certains avancent que nous n’en sommes qu’au début de la généralisation de l’insécurité numérique dans cet Internet actuel. Les remèdes ne sont pas nombreux : soit augmenter considérablement les dépenses en matière de cybersécurité, et rendre la démarche de cyberdéfense obligatoire pour n’importe quelle organisation ayant un système d’information en relation plus ou moins directe avec l’internet, soit mettre l’accent et la recherche sur des outils réseaux déterministes, où quelque action que ce soit ne puisse être lancée que si la preuve du droit à le faire est présentée et vérifiée. La 3e génération d’Internet, appelée parfois web3, fait la part belle aux preuves d’existence et de possession, elle constitue un atout important pour tourner la page du Web2 actuel.

  1. Elon Musk en dit plus sur le robot humanoïde de Tesla

Dans un message publié dans la documentation officielle chinoise du cyberespace, le patron de Tesla développe plusieurs de ses ambitions, et notamment celle reposant sur le robot humanoïde « Optimus ». Celui-ci devrait être présenté dans sa première version cette année. On ne peut manquer de s’étonner sur la prise de risque supplémentaire que prend Elon Musk sur le chemin complexe de la création d’humanoïdes au service de l’espèce humaine. Et pourtant les exemples ne manquent pas dans le passé où la science-fiction avait précédé de plus ou moins loin la réalité. Certaines fictions comme « I-robot », « ex_machina », « real humans » nous relatent certains types d’interaction entre l’humain et l’humanoïde. Elon Musk, en visionnaire confirmé par certains de ses projets, se donne les moyens d’explorer ces nouveaux terrains de services rendus par les humanoïdes.

  1. Le CERN fait tourner son grand collisionneur à des niveaux d'énergie record

Le grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN avec ses 27km de circonférence est reparti pour une troisième période, au cours de laquelle les théoriciens veulent approfondir la raison du déséquilibre entre matière et antimatière dans notre monde. La 2eme période avait permis d’observer le fameux « boson de Higgs » en 2012, avant donc un arrêt prolongé pour moderniser le système. Ce boson de Higgs serait la particule qui donne une masse à l’ensemble des étoiles. La troisième étape qui vient donc de démarrer vise à la destruction du boson de Higgs en sous-particules, les muons, et permettra de vérifier que ces sous-particules emmènent la propriété de masse du boson parent. Le LHC est donc reparti pour 4 ans à refaire tourner 2 faisceaux de particules élémentaires en sens inverse à la vitesse de la lumière, et de les collisionner pour en observer les sous-particules produites.

  1. ST et GlobalFoundries vont investir des milliards à Crolles dans une fab conjointe

La pandémie et les problèmes d’approvisionnement en semi-conducteurs qui en ont découlé, et toujours pas réglés, ont laissé les constructeurs automobiles dans une situation d’impuissance et de dépendance mortifère qui a entamé durablement leurs business. L’Europe et la France s’étaient promis de réagir. Les investissements de plusieurs milliards contractualisés par STMicroelectronics et GlobalFoundries viennent en appui de ce récent positionnement. Produire localement ces circuits rendra à nos producteurs européens une certaine indépendance, donc de la pérennité sur leur feuille de route.

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