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  • Photo du rédacteurThierry Bardy

Expérience shopping en réalité augmentée chez Carrefour pour les jouets en bois

Cette semaine j’attire votre attention sur l’ information n°4. A l’heure où les discours souverainistes éclosent au niveau national ou européen, les gouvernances d’outils souverains supranationaux tels que Gaia-X sont noyautées par les américains et les chinois.

Philippe Clément

Senior Advisor for Strategic Innovation

Bien sûr, les ordinateurs quantiques n’existent pas encore, et probablement pas avant 5 bonnes années. Cependant, il n’est pas interdit de se préparer à leur avènement, et le domaine de la chimie y est particulièrement propice. En pharmacie, il sera ainsi possible de tester des combinatoires de molécules impossibles à simuler aujourd’hui, des démarches sont en cours pour Alzheimer. De même la chimie des batteries pourra évoluer bien plus vite… De façon plus générale, n’importe quel domaine où des calculs complexes mettraient plusieurs années à trouver leur solution avec des calculateurs conventionnels verrait son avenir hautement amélioré.

  1. Droit à la réparation, que vaut vraiment l'offre ouverte par Apple

Contraint et forcé par différents courants, politique et environnemental, Apple semble céder du terrain sur la réparabilité de ses appareils. Mais en apparence seulement car Apple maîtrise désormais le rythme auquel il va ouvrir progressivement ce domaine : les pays, les modèles, les éléments du smartphone, le réseau de distribution des pièces détachées… Autant dire que les bricoleurs occasionnels s’approvisionnant sur les marchés chinois pour réparer ces appareils ne sont pas près de disparaître.

  1. Expérience shopping en réalité augmentée chez Carrefour pour les jouets en bois

Carrefour utilise les outils de visualisation 3D Snapchat pour faire entrer des produits de son catalogue de Noël dans votre logis. Cette mise en situation vous permet d’appréhender l’objet dans ses dimensions réelles au sein de votre salon ou dans la chambre de votre enfant. Cette démocratisation de la réalité augmentée par les catalogues des grands distributeurs est une porte ouverte aux jumeaux numériques des objets, que les constructeurs ne tarderont pas à faire parvenir aux distributeurs. Encore faudrait-il vérifier qu’une standardisation de ces jumeaux existe pour faciliter l’interopérabilité. Et rappelez-vous, derrière les jumeaux numériques arrivent à grands pas les métavers.

  1. Gaia-X, le sponsoring sino-américain agace, Scaleway s'en va

En juin 2020, Bruno Le Maire, ministre de l’économie et des finances présentait avec Peter Altmaler, ministre allemand de l’économie et de l’énergie, les axes de développement de Gaia-X. En septembre 2020, OVHCloud et T-systems s’unissaient pour travailler ensemble sur ce projet et créer une plateforme de cloud public. Cette plateforme devait répondre aux besoins du secteur public, des organisations d’importance vitale (OIV), ainsi que des entreprises intervenant dans des secteurs stratégiques ou sensibles d’intérêt public, bref des domaines purement souverains pour des États européens. Cette première étape était censée concurrencer les offres de cloud public de Google, AWS ou Microsoft.

Il aura finalement fallu 1 an à ces acteurs, américains et chinois pour noyauter cette structure européenne, au point que des acteurs représentatifs européens tels que Scaleway en claquent aujourd’hui la porte. Le loup serait-il entré dans la bergerie ?

  1. Pourquoi la qualification SecNumCloud devient capitale

L’ ANSSI (le département expert en sécurité du ministère de l’intérieur) a construit par le passé une qualification « SecNumCloud » pour garantir que les plateformes et outils proposés par les fournisseurs de cloud sont conformes à des normes de sécurité « suffisantes » et vérifiées. Le problème est que cette qualification ne suffit pas à elle seule à garantir qu’aucune loi extraterritoriale, comme le Patriot Act des États-Unis, ne viendra autoriser ces autorités étrangères à piocher allégrement dans le réservoir des données hébergées dans ce cloud. C’est là qu’intervient un nouveau label, le « Cloud de confiance » qui prend en charge les lacunes juridiques de la qualification SecNumCloud. Dans ce label, aucune loi extraterritoriale ne peut revendiquer le droit d’accéder aux données hébergées dans un cloud. Conclusion : La qualification « SecNumCloud » et le label « Cloud de Confiance » sont à combiner pour assurer une souveraineté complète des données hébergées par un acteur français.

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