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  • Photo du rédacteurThierry Bardy

Philippe Clément Senior Advisor for Strategic Innovation

Cette semaine j’attire votre attention sur l’information n° 2. Les microprocesseurs intègrent désormais des fonctions neuromorphiques capables de détecter des objets, des sons, des odeurs et des gestes/comportements et sont capables d’agir sur leur environnement en fonction.

Je vous propose aujourd’hui une petite immersion vulgarisée dans le monde complexe des certificats numériques, de leurs avantages et de leurs inconvénients. De nombreux appareils sont désormais connectés à l’Internet comme les TV, les réfrigérateurs, machines à laver, navigateurs d’ordinateurs et autres objets divers. Pour assurer la reconnaissance de ces objets lorsqu’ils se connectent et en vérifier la légitimité, les fabricants les dotent d’un certificat, résultat d’une opération cryptographique qui produit un identifiant pour cet objet. L’avantage est certain dans le domaine de la sécurité. Les inconvénients ne sont pourtant pas à méconnaitre : un certificat a une date limite de validité et, si votre objet connecté n’est pas capable de mettre à jour par lui-même ce certificat qui arrive près de sa date de validité auprès d’un serveur spécialisé, toute connexion ultérieure devient impossible.

Les progrès de la technologie en matière d’association de circuits intégrés et d’Intelligence Artificielle (IA) sont assez remarquables. La décentralisation de cette intelligence des laboratoires vers le monde réel présente une progression constante, c’est le cas ici d’un circuit pouvant abriter des fonctions neuromorphiques, analogues au fonctionnement de neurones et synapses associés. Ce circuit abrite 1,2 million de neurones et 10 milliards de synapses et est capable d’assurer la détection d'objets, la détection sonore, la détection des odeurs et du goût, le contrôle gestuel ou la cybersécurité dans les domaines de la maison connectée, de la ville et des transports intelligents ou de la télésanté (domotique, IoT industriel, robotique, caméras de sécurité, capteurs, drones, véhicules autonomes, instruments médicaux…). A titre de comparaison, le cerveau de l’abeille comporte 1 million de neurones et fait des choses remarquables, et celui de l’humain en contient 100 milliards.

Les blockchains s’installent progressivement dans toutes les verticalités. La traçabilité, la confiance et surtout les preuves d’informations concourent désormais à la création d’un réseau d’acteurs de confiance autour de la chaine d’approvisionnement et de vente d’objets de luxe. Le client a ainsi accès à l’historique de son produit, de sa fabrication il peut en connaître son cycle de vie et le suivre y compris pour des produits revendus en occasion. Différentes enseignes se sont associées autour de ce projet mondial pour simplifier l’accès du client à ces informations et resserrer s’il en était besoin les liens commerciaux établis avec lui.

Le ministère de l’agriculture apporte ici un éclairage particulier sur un rapport de l’Académie des Technologies concernant les impacts de la révolution numérique dans les industries alimentaires. Le rapport consacre notamment après l’IA un chapitre entier aux apports de la blockchain dans ce domaine, et la nécessité de traçabilité non répudiable à chaque étape de la création, du traitement, du conditionnement et du transport d’un produit alimentaire. Nos premiers travaux sur ce domaine datant de 2017 mettaient en évidence ces apports particuliers à la confluence des exigences de consommateurs avec les innovations techniques. Il souligne également l’inutilité d’une blockchain si les données qui y sont introduites ne peuvent être qualifiées et certifiées. C’est au chapitre VI du document, page 73.

Une liaison quantique entre 2 éléments distincts permet une communication d’informations qui deviennent de fait inviolables. Mais cette liaison s’appuie sur un phénomène quantique appelé « intrication » qui consiste à coupler « pour la vie » 2 particules quantiques pouvant être situées dans des équipements différents. Jusqu’à maintenant, une telle liaison ne faisait intervenir que 2 équipements, ce qui est loin de constituer un réseau au sens où nous l’entendons par exemple dans le cas d’internet. De plus, une telle liaison n’est capable de maintenir l’intrication des particules que sur des distances limitées. La découverte de ces chercheurs permet de mettre en relation « quantiquement » plus de 2 équipements, ce qui commence à constituer un début de réseau très prometteur pour la sécurité des informations et la mise en commun de ressources distribuées sur plusieurs serveurs quantiques.

Certains constructeurs conçoivent leurs véhicules électriques comme satisfaisant des besoins urbains et périurbains. D’autres comme Mercedes, Tesla, Lucid Air et NioET7 s’attaquent directement au marché haut de gamme et font d’abord rêver, même ceux qui ne peuvent s’acheter ces modèles. Les premiers réussiront-ils à étoffer leur gamme vers le haut, sachant que les modèles d’entrée de gamme sont rapidement submergés par la concurrence asiatique ? Qui peut le plus peut le moins, mais l’adage inverse est parfois difficile à vérifier.

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