Quelques semaines après la publication par la Cour des comptes - et pour la première fois - d'un rapport relatif à « la politique d'égalité entre les femmes et les hommes », ChooseMyCompany met en lumière la perception qu'ont 73.000 salariés français de l'inclusion et de l'égalité des chances dans une étude intitulée « Engagement & Impact ». La sensibilisation en matière de justice sociale progresse en raison d'une multiplication d'initiatives déployées dans les entreprises. A tel point que près des deux tiers des collaborateurs sondés (65,7 %) estiment que chacun(e) bénéficie des mêmes opportunités d'embauche, de rémunération et d'évolution (âge, identité de genre, origine, croyance,LGBTQIA +, diplôme, situation de handicap…) dans son entreprise. Avant d'ajouter un bémol, quelque peu contradictoire, puisque malgré ce sentiment, les salariés interrogés pointent d'importantes disparités. L'insatisfaction des salariés grandit à partir de seulement trois ans d'ancienneté chez 61 % des sondés et chez les non-managers (59 %). A travers la parole de collaborateurs, l'étude met en lumière certains points de fracture. Parmi eux, les écarts entre les actions de sensibilisation et les discriminations constatées sur le terrain, notamment en matière d'égalité femmes-hommes. Aussi un manque de reconnaissance lié à l'ancienneté ainsi que des situations de favoritisme interne, assorties de différences de traitement par les managers des services concernés. Moteur de cohésion et d'engagement Deux profils émergent au sein des entreprises. Les plus satisfaits occupent, à 75 %, des fonctions d'audit et d'expertise, des fonctions IT (72 %) ou commerciales (74 %). Ce sont, pour un peu plus des trois quarts (77 %), des hommes, des personnes âgées de moins de 29 ans (75 %) et de nouveaux collaborateurs (74 %). Les moins satisfaits au travail occupent des fonctions administratives (66 %) et de production (55 %). Parmi eux figurent 55 % de femmes non-managers, 64,5 % de personnes âgées de plus de 47 ans et 61 % de salariés à l'ancienneté supérieure à trois ans. Ce sont les facteurs d'ancienneté et de statut managérial qui influent le plus sur la perception de l'égalité des chances, surpassant l'impact de l'âge et du genre. Or, lorsque l'insatisfaction s'accroît, l'ensemble des conditions propices à la réussite de l'organisation en pâtit. S'amenuisent voire disparaissent la confiance en la direction générale et la bonne qualité des relations internes.Et quand s'y ajoutent une absence de reconnaissance et un manque de formation, le moteur de cohésion et d'engagement est irrémédiablement atteint.
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