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  • Photo du rédacteurThierry Bardy

OGM : place à la science

David Barroux (Dessin Kim Roselier)Par David Barroux Il ne faut pas idéaliser les OGM. Il ne faut pas non plus diaboliser leur version modernisée qu'il va falloir apprendre à connaître sous le nom de NTG (pour nouvelles techniques génomiques). Qualifiées par certains d'OGM 2.0, les NTG portent une promesse : celle de faire naître des versions améliorées de semences qui permettraient de rendre par exemple plus résistantes aux insectes ou aux aléas climatiques des plantes qui existent déjà. Des variétés qui par croisements naturels et accidentels auraient pu développer de nouvelles qualités sans intervention humaine, mais qui grâce aux avancées des biotechnologies pourront être bien plus rapidement proposées aux agriculteurs. Pour les adversaires des OGM et défenseurs du principe de précaution, la cause est entendue : les OGM n'ont pas tenu toutes leurs promesses, ne faisons donc pas confiance aux nouveaux apprentis sorciers vendeurs de faux espoirs pour mieux s'enrichir. Défis alimentaires A l'heure du réchauffement climatique et de la poursuite de la croissance démographique mondiale , on sait pourtant que croire qu'il suffirait que nous changions tous nos habitudes alimentaires ou que nous basculions dans une agriculture totalement naturelle en circuit court pour résoudre tous les problèmes d'alimentation est illusoire. Pour relever les défis qui nous attendent, nous devons comme nous le faisons depuis des siècles continuer à produire plus et mieux. Certes, comme toutes les inventions, les NTG ne seront pas une solution miracle réglant tous nos problèmes . Il continuera à y avoir sur Terre des pauvres ou des guerres qui font que la faim dans le monde recule mais ne disparaît pas. Il y aura des entreprises qui chercheront à gagner de l'argent en brevetant leurs innovations. Vendeurs de peurs Face aux vendeurs de peurs poussant des propos simplistes et catastrophistes, il importe en fait de laisser parler la science. Elle dit que les NTG ne présentent pas de risques mais qu'il faut comme toute innovation les surveiller et encadrer certaines pratiques plus que d'autres. Il ne faut pas faire un chèque en blanc aux blouses blanches mais il ne faut pas s'interdire de tester et d'innover. Surtout, l'Europe doit en avoir conscience , quand on cherche, en général on trouve… et la plupart du temps on utilise. Si l'Europe voulait une fois de plus commencer par interdire, elle prendrait le risque du surplace quand le reste de la planète fera, elle, le pari d'avancer.

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